samedi 29 septembre 2012

Clôture et alambic


Pascale rentre de France lundi après une balade de 3 semaines avec 10 Australiens qui m’ont l’air pas mal ravis. À part mes traductions et l’entretien général de la propriété,J’ai deux projets en route en ce moment : une clôture et un alambic.
La clôture, c’est pour agrandir le territoire des moutons. Le tripler, en fait. Les moutons font un excellent travail de maintenance. Ils broutent méthodiquement et bouffent les rejets d’arbres qui repoussent un peu partout. C’est vraiment la meilleure manière de se protéger contre les feux d’herbe, et il n’y a pratiquement plus besoin de faucher. Le problème c’est qu’ils passent assez facilement à travers les clôtures de 4 ou même 5 fil de fer barbelé. Il faut donc rajouter du grillage noué à moutons. Oui, j’ai vérifié, c’est comme ça qu’on dit « sheep mesh ».
Il m’en faut 3 ou 400 mètres. Une paille ! On commence par tendre 3 fils, un en haut, un en bas et un à 30 cm du sol à peu près. 


Dérouleur de fil



Nouvelle cloture











Après, on déroule le grillage noué, on le tend bien comme il faut et on l’accroche aux fils avec des agrafes qui vont bien. Je fais ça progressivement. J’ai acheté 200 mètres et posé 100. Chi va piano va sano.







Alambic fait maison
Et l’alambic, c’est une autre paire de manches. Non nous ne nous lançons pas dans la fabrication de vodka ou autre tord-boyau. Pascale voudrait bien extraire des huiles essentielles de diverses plantes. La méthode d’extraction la plus commune est la distillation. Cela consiste à faire passer de la vapeur d’eau à 100 degrés dans une colonne pleine de plantes, puis à condenser la vapeur. Le liquide obtenu d’appelle hydrosol et contient l’huile essentielle que l’on peut séparer par divers procédés dont la congélation.
Je me suis pas mal creusé le ciboulot pour parvenir à un concept qui tienne à peu près la route. Pour le bouilleur, nous avons une cocotte minute SEB. Et puis un copain qui travaille dans les frigos m’a donné quelques mètres de tuyau de cuivre de 6mm. J’ai enroulé le tuyau autour d’un tube pour faire un serpentin qui est logé dans un tube de PVC pour former le condenseur. J’ai retrouvé une petite pompe submersible pour faire circuler de l’eau dans ledit condenseur, et voila le travail. Quelques jours de réflexion, mais pas plus de deux heures pour assembler le machin.


Évidemment ma bouteille de gaz qui était en route depuis 9 mois vient de me lâcher. J’ai réalisé que le gaz en bouteilles de 9kg est à peu près deux fois moins cher (par kg) qu’en bouteilles de 45kg. Très bizarre mais vrai. Alors j’ai fait une petite table pour mettre les petites bouteilles de 9kg au niveau du détendeur. C’est-y pas beau ça ? Une bonne utilisation des dernières chutes de bois de construction.
Je vais changer d’activité, il fait faim et Noëlle va m’appeler dans une heure.
À la prochaine !








dimanche 22 juillet 2012

Poules geantes et anniversaire


Les légendes aborigènes parlent des animaux géants qui peuplaient l’Australie il y a quelques 60.000 ans, un passé  récent en quelque sorte. Des kangourous carnivores, des wombats de la taille d’un bœuf, des oiseaux géants (émeus en plus gros). Les paléontologues n’y croyaient pas et puis ils se sont mis à trouver des os un peu partout et il a bien fallu se rendre à l’évidence. Il y a bien eu des marsupiaux et des oiseaux géants et les Aborigènes qui ont commence à arriver il y a 60.000 ans aussi les ont tous bouffés. 

Poules geantes
Enfin pas tous, car je suis persuadé qu’il en reste au moins 5, ce sont les poules que Gloria vient de nous donner. Elles me font peur. On les a mises dans une cage assez grande dans l’enclos de nos modestes volailles pour que tout ce monde d’habitue les unes aux autres sans trop se chamailler. Elles sont 5, donc, et m’on fait en 4 jours deux petits œufs ridicules ! Personne n’est parfait. Je pense que les Aborigènes n’étaient pas contents de ces œufs ridicules, alors ils ont bouffé les poules à la place. On les comprend. Nous allons peut-être faire pareil.
Gateau

Cuisine

Tout le monde

Sabine, Anita et baby Sage
La semaine a été marquée par l’anniversaire de Sabine. J’ai bien aimé cette petite fête parce que j’étais entouré de plein de jolies femmes qui ont envahi la cuisine et fait plein de bonnes choses. Et un superbe gâteau !









Aigrette

Blue faced honeyeater


Coucher de lune hier soir
Le printemps commence déjà. Il fait très beau et les oiseaux font un raffut pas possible.  Il y a une bonne brise, je vais faire de la voile.


Salut!

dimanche 15 juillet 2012

Saison sèche ? Tu parles!




La basse-cour des poules mouillées

On nous avait prédit un retour d’El Niño, cette situation où le Pacifique ouest refroidit, ce qui amène la sècheresse en Australie de l’est et des inondations en Amérique du Sud. On dirait qu’El Niño se fait tirer l’oreille. Le temps continue à être bouché sombre très noir, il bruine sans arrêt depuis une semaine et il faut faire tourner le générateur 3-4 heures tous les soirs parce que nos panneaux solaires ont du mal à produire la moitié de la demande. Je n’aime pas beaucoup cette « touroumbiole », ça fait un boucan d’enfer, ça pue, ça pollue, et ça bouffe 3-4 litres de gazole tous les jours. Bof, faut faire avec si on ne veut pas assassiner la batterie.
Ca deborde!
À part ça il est tombé 50mm de flotte la nuit dernière. Les lacs sont pleins, les réservoirs d’eau débordent, le pays n’a jamais été aussi vert, on se croirait au Pays Basque au mois de mai si le temps n’était pas détraqué dans cette région aussi.







Le lac est plein comme un oeuf!


Queensland? C'est le Pays Basque













Pas de voile aujourd’hui. Je me suis contenté de regarder une régate à la télévision, c’est plus confortable. Excellent aussi pour les traductions et pour trier mes photos.
Il y a quand même eu une vague éclaircie, ce qui m’a permis de tirer le portrait à ce joli « Blue-faced honeyeater » qui casse la croute dans nos fleurs de grevillea. C’est très joli même avec ce temps pourri.



J’ai fait un petit feu ce matin, avec quelques difficultés parce que tout est humide comme en été, et le bois de chauffage aussi.
Bof, je crois que je vais avancer ma traduction de demain.

vendredi 6 juillet 2012

Chevy, pelouses et cuisine




La semaine n’a pas trop bien commencé. Notre vieille Chevy est morte lundi. Elle a arrêté de manger quelques jours avant, et puis elle a arrêté de boire et finalement de respirer. Je l’ai enterrée dans le jardin lundi matin. J’ai mis dans Facebook une photo de Chevy encore jeune et en pleine forme, en train de patauger dans les nénuphars de notre petit lac. Elle a bien vécu. Si tous les chiens vivaient aussi bien, je n’aurais aucun problème à me réincarner en chien.

Chevy dans l'etang
Chien chaud































J’ai réagi par une crise de nettoyage. Je continue à tondre de l’herbe un peu partout. C’était pas mal négligé autour de la petite cabane en paille, alors j’ai tondu tout ça.




Et comme Pascale est toujours à Melbourne, je me lance aussi dans la cuisine. Gratin dauphinois au bacon. Une couche de patates, une couche de bacon etc. Dernière couche de patates, puis on verse un mélange de lait et de crème et on saupoudre de fromage râpé. Il parait que la recette est pour six personnes. Bof, ça m’a fait deux repas. On dit que quand l’appétit va, tout va, donc je dois aller très bien. Comme Pascale est toujours à Melbourne, j’efface méthodiquement tous les bouts de cochon (bacon et autres) que je trouve dans le congélateur. Je ne pense pas en venir à bout avant lundi mais j’ai quand même pas mal fait le vide. J’essaie de manger aussi pas mal de salade et de légumes pour équilibrer tout ça. Et des grands plats de frites. Hum !




Les oiseaux du coin ne sont pas trop contents. Ils avaient pris l’habitude de finir la gamelle du chien alors ils râlent ferme. Je leur donne quelques morceaux de cochon aussi pour les calmer.
J’ai aussi coupé un peu de bois pour me chauffer. Il fait assez froid pendant la nuit et le matin je me gèle si j’essaie de rester tranquille devant mon bureau à faire des traductions. Pour la première fois depuis que j’habite au Queensland, j’ai fait du feu pendant quatre jours ! J’ai arrêté ce matin, il faisait bon de nouveau. J’ai même fait la traduction du jour sans avoir à faire du feu. Apparemment, on va pouvoir faire de la voile dimanche sans se geler. Super !
Je vais me coucher pour prendre des forces en prévision.

samedi 30 juin 2012

Pluies d'hiver et lune


Le temps pourri a duré jusqu’à jeudi soir. Il bruinait donc encore quand j’ai amené Pascale à Bundaberg mercredi après midi. Pas d’eau chaude dans la maison, et pas beaucoup d’électricité non plus. Bof, on faisait tourner la touroumbiole tous les soirs de 4-5 heures jusqu’à ce qu’on se couche. Pendant la journée, les panneaux solaires récoltent assez de sauce pour équilibrer la demande même si le temps est vraiment pourri. Mais pas assez pour faire une réserve pour la nuit. D’où le coup de générateur en fin de journée. Il prend en charge l’heure de pointe (télévision et éclairage le soir) et charge un peu plus la batterie en même temps. On s’en tire avec quatre heures de bruit, heureusement pas trop fort et un peu loin. Pour l’eau chaude, c’est un peu plus compliqué. Je remets en route le chauffe-eau à gaz dans la vieille « maison » et il faut donc se déplacer un peu pour se nettoyer. C’est quand même mieux que la douche froide en hiver ! Il y a aussi le problème de faire sécher le linge. Il a fallu improviser un étendoir intérieur pas trop loin du poêle.


Pascale a passé la nuit chez des amis à Bundaberg, puis a pris le train pour Brisbane et de là l’avion pour Melbourne. Sarah a été la chercher à l’aéroport et l’a amenée chez Marie-Laure et Serge qui sont en vacances et avaient donc besoin de quelqu’un chez eux pour s’occuper des deux chats. Antoine est allé les rejoindre après le boulot et ils on passé la soirée ensemble.
Et ici il fait super beau depuis hier matin. Youppie, plus besoin de touroumbiole, et j’ai même plein d’eau chaude pour ma douche. Il y avait une superbe demi-lune hier soir alors je l’ai photographiée avec mon appareil tout neuf et mon télé de 300mm. Parce que c’était la première fois que je voyais la lune depuis le solstice !



J’ai (entre autres) deux copains ingénieurs qui ne se connaissent pas et qui m’ont dit bonjour cette semaine. Mercredi matin, je venais de donner un heure de shiatsu à Sue et on prenait un thé tranquillement avec Pascale, et voila mon portable qui sonne, ce qu’il fait une fois par an et encore. C’était David Green (GBC Malaisie) qui m’annonce calmement qu’il démissionne et cherche un boulot à Sydney, histoire d’australianiser ses gosses. Je lui ai donc fait une référence plus tard dans la journée, une autre longue conversation dans mon portable avec une agence de placement de cadres sup.
Et vendredi soir, j’allais prendre ma douche dans le shed, donc, et je vois débarquer un jeune type dans une belle bagnole. C’était Nick Crisp qui était mon assistant à ARLEC, avant GBC donc. Je ne l’avais pas revu depuis 25 and ! Nick est maintenant à Brisbane et il s’occupe de trucs industriels. 
Il fait vraiment très beau et très bon aujourd’hui. Il fait même encore bon pendant la nuit ce qui est rare quand il fait beau. Je vais quand même aller couper un peu de bois pour chauffer Pascale à son retour, ce sera lundi prochain dans la soirée.

samedi 23 juin 2012

Sculptures et Midwinter




C’est l’hiver mais on se promène de temps en temps. Il fait beau la plupart du temps et on rencontre toutes sortes de bestioles, même des chevaux et des kangourous.
















Les oeuvres de Pascale
Pascale se surpasse en ce moment. Elle fait de jolies sculptures en trempant des bouts de tissu dans de la peinture puis en les enroulant autour d’une armature faite d’un gros fil d’aluminium et d’autres machins. Le résultat est très joli. Elle continue aussi à faire des mandalas très réussies.

Mandala

Un jardin de mosaique

Sculpture en preparation


La belle endormie














Pascale s’est aussi surpassée en organisant la fête de la Midwinter. On a placé une centaine de petites bougies sur le labyrinthe et comme il n’y avait pas du tout de vent, elles ont brulé sans problème toute la soirée. Une douzaine de personnes sont venues et on s’est réunis autour d’un beau feu. Tout le monde a marché dans le labyrinthe, chacun avec une bougie, puis on est rentré pour manger et boire un bon vin chaud et du « chai » (thé indien) pour les antialcooliques.







On a eu de la chance, il fait un temps maussade depuis et j’en profite pour faire un tas de traductions. Chaque chose en son temps ! On est quand même sortis ce soir chez des copains à Agnes Water qui ont aussi organise leur fête de Midwinter. Il faisait plutôt frais et il bruinait un peu, heureusement qu’il y avait aussi un grand feu. On est rentrés tôt. On est pas tres chauds pour aller faire de la voile demain. On verra bien s’il fait un peu meilleur. En attendant je me chauffe pres du feu pour ecrire et Pascale est dejà au lit. Je ne vais pas tarder à y aller aussi.

samedi 2 juin 2012

Nuages et oiseaux de passage


Juste quand on pensait que la saison sèche était en route, et voila la pluie qui revient. Personne ne s’en plaint, il n’est tombé que 18mm de pluie pour tout le mois de mai, le paysage virait déjà au jaune. Le seul problème c’est que le temps est couvert depuis deux semaines. Cela veut dire pas d’eau chaude dans la maison et une production d’électricité limitée. On fait avec, il a fallu faire tourner le générateur (surnommé par moi « la touroumbiole ») une demi-journée et pour la douche, ma fois, on remet en route le chauffe-eau à gaz de notre résidence secondaire. C’est pas très pratique mais ça vaut mieux que la douche froide.
Il faisait plutôt froid samedi dernier, alors on a allumé le premier feu de la saison. On a fait du feu tous les soirs jusqu’à jeudi et depuis il fait très bon le soir, la température de nuit reste douce sous les nuages. Donc plus de feu jusqu’au prochain coup de vent du sud.





Tous ces nuages nous valent quelques couchers de soleil spectaculaires. Pendant les éclaircies  je m’amuse avec mon jouet tout neuf. On peut prendre des photos en mode dessin, mais le résultat n’est pas très joli. Chevy préfère chauffer ses vieux os au soleil.






J’ai aussi commencé à photographier nos oiseaux de passage. On a une famille de « butcher birds » qui est à peu près apprivoisée. Le male vient se poser sur une chaise pendant les repas et il inspecte nos assiettes. À part ça, nous avons vu un couple d’éperviers. Très beaux oiseaux de proie qui ont eu le bon goût de ne pas emporter nos poules. Les corbeaux du coin les ont mis en fuite.





Pas de voile demain. Il flotte et les irréductibles de l’hiver Suni et Ruth sont en voyage. Alors on va diner en ville avec Pascale. On devrait être rentrés assez tot pour nourrir nos bestioles.
À la prochaine !